Arie classiques et chansons populaires italiennes et occitanes sur le thème de l’amour, de l’exil et de la révolte.
à lire : La Dépêche (Jacques Albarel) :
à écouter :
« Per tropo fede », (anonyme du XIV ème siècle) émaillé de textes de Gace Brûlé, l’un des trouvères les plus populaires du XIII ème siècle et l’un des premiers à avoir chanté l’amour courtois.
L’ho perduta (extrait de l’opéra de Mozart : « les noces de Figaro ») accompagné par un ravane (tambour de l’île Rodrigues, Océan Indien) joue sur un rythme ternaire évoquant la transe et illustrant ainsi le propos de Despina qui cherche, en boucle, l’aiguille qu’elle a égarée.
En armas (chanson du poète occitan Yves Rouquette militant de la culture populaire occitane) traité d’un point de vue harmonique comme une pièce contemporaine.
O del mio dolce ardor (extrait de l’opéra de Glück : « Pâris et Hélène ») s’appuie sur un jeu main gauche à l’accordéon sous la forme d’un walking bass sur lequel se pose la voix.
Amara terra mia (chanson dialectale des Abruzzes, Italie) déstructure la forme couplet/refrain en débutant par une improvisation.
On oppose souvent la musique populaire à la musique dite savante, alors même que l’aria ou le Lied classique entretient un rapport étroit avec la chanson populaire notamment dans sa forme strophique qui alterne couple/refrain sur le modèle de la canzonneta italienne.
Ce concert alterne des chansons populaires et des pièces écrites du répertoire dont nous nous sommes emparées pour en donner notre vision totalement subjective et singulière.
Nourris de musiques classiques, contemporaines ou de musiques du monde, nous avons proposé des arrangements inspirés de ces différents univers.
Nous avons usé de détournements rythmiques ou harmoniques, parfois cassé la structure traditionnelle couplet/refrain, ou encore utilisé des instruments qui ne sont habituellement pas représentés dans ces répertoires comme le ravane, l’accordina, le marouvane.
concert du 3 Août, Eglise Notre Dame, (Les Cammazes, Tarn)
Par ailleurs, avec notre travail d’arrangement et d’interprétation de ces pièces nous avons voulu renouer avec la tradition populaire qui fait que chaque chanteur et instrumentiste s’approprie le morceau qu’il joue pour y ajouter sa « patte » et contribuer ainsi à la richesse d’un répertoire toujours en mouvement.