Est une proposition en cours d’ébauche et pour le moment en jachère (d’après des textes tirés du Dos de la langue de Jacques Rebotier).
Je m’explique :
J’aime l’écriture de Jacques Rebotier, drôle et poétique, parfois grinçante. J’aime son travail à la frontière du chant et de la parole.
Cette interrogation sur la limite voix parlée / voix chantée est souvent une manière pour moi d’aborder les textes.
Pour ces raisons j’avais envie de travailler sur ses textes. J’ai donc proposé à Alexis d’y mettre le nez, puis, assez vite, nous avons fait appel à un plasticien pour poursuivre notre réflexion. Nous avons commencé le travail, sur la base de l’improvisation picturale, vocale et musicale. Cette première ébauche a donné lieu à une restitution publique dans la cour de Casabona. De beaux retours et une envie commune de poursuivre. Malheureusement, pour des questions de planning et de projets divers des uns et des autres, nous avons dû arrêter là l’aventure. Mais rien n’est jamais définitif et nous espérons bien repartir un de ces jours dans cette matière sonore, ces arabesques langagières et ces pieds de nez linguistiques.
A suivre donc ….
En attendant nous ne résistons pas à l’envie de vous livrer ce qui, l’espace d’un instant fugace, a existé, dans la cour ombragée de Casabona.
sur des textes de Jacques Rebotier tirés du Dos de la langue
avec
Fred Theys aux pinceaux
Mélanie Prochasson à la voix
Alexis Palazzotto au bandonéon, accordina, marouvane et à la sonnette
Extrait audio :
Extrait de texte :
« J’aime les gens, pas tous, j’aime aussi les fleurs de champs, leurs corolles charmantes, leurs corps, leurs corolles, leurs corolles folles qui se donnent à minuit dans des petits hôtels de la rue de d’vant, les fleurs, les fleurs, les fleurs de tous les champs, leurs jolis, pétales, leurs jolis, petits, pétales, leurs cœurs tendres et charmants, comme des coquillages, subtil, leurs gentilles étamines qu’on dirait des pistils, et leurs petits dicotycotycotycotycotycotycotyédons mignons, et vous, est ce que vous m’aimez un peu, d’abord, … »
©Jean-Louis Levasseur
« Nemo », personne, vient de « ne homo » qui veut dire pas d’homme. Pas de personne. Personne égale : pas de personne.
« Nihil », rien, vient de « ne » et « hyle » qui désignait chez les Grecs le grand Tout du début du monde, c’est un monde ! C’est tout.
Rien vient du mot « rem » qui veut dire quelque chose !
Le mot mot vient de « mutus » qui veut dire muet.